Soutenez Pascual Pichún Collonao, un prisonnier politique Mapuche-'indigène'!

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Pascual PichúnPascual PichúnCe 26 février de cette année Pascual a été arrêté par les agents de renseignements à Temuco, Chili, et est maintenant détenu à la prison de Traiguén, avec d'autres prisonniers politiques mapuches.

Son avocat a entrepris des recherches afin de diminuer sa détention à 5 ans. La justice chilienne a un mois pour se prononcer. Pour faire pression sur les autorités chiliennes, il y a des choses á faire. Plus d' infos ici [dit is een link] Que puis-je faire?

1.Signe le texte en tant qu' organisation. Lien
2.Envoie des e-mails et des fax aux instances impliquées Lien à carte modele
3.Aux côtés de Pascual, 70 autres prisonniers politiques sont en prison. Viens à la manifestation le 23 juin face à l'ambassade chilienne à Bruxelles.

Pascual Pichún Collonao, un prisonnier politique mapuche.

Le 26 février, Pascual a été arrêté par les services de renseignements chiliens à Temuco, Chili, et est maintenant détenu à la prison de Traiguén, avec d'autres prisonniers politiques (1).
Pascual a vécu en Argentine, pays ou ils a demandé formellement l'asile politique. L'Argentine n'a jamais répondu la demande. Il est retourné au Chili en Février dernière pour soutenir les luttes de sa famille et son peuple. Le Service de Renseignement du Chili l'a arrêté et placé rapidement dans prison de Traiguen.

Afin de réduire la peine initiale de cinq ans, son avocat a fait appel. Le pouvoir judiciaire chilien a maintenant un mois pour rendre une décision. Le Comité argentin "Pascual Libre" a donc mis sur pied une campagne pour faire pression sur les autorités chiliennes. Depuis l'étranger, notre soutien a cette campagne de pression, peut avoir plus de poids.

Le Chili dispose d'une loi anti-terroriste, qui fut utilisée par le dictateur Pinochet (1973-1990) pour poursuivre ses opposants. Cette loi est actuellement utilisée pour réprimer le peuple Mapuche. Au total plus de 70 Indigènes Mapuche croupissent déjà derrière les barreaux suite à l'application de cette loi anti-terroriste.

Pascual est accusé d'avoir participé en 2002 à l'attaque incendiaire d'un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun. Bien qu' initialement le chauffeur ait déclaré qu'il ne pouvait reconnaître les "aggresseurs", il a ensuite témoigné directement contre les frères Pichún, qui avaient été arrêtés violemment quelques heures après les faits.
Ces derniers ont été placés en détention préventive plus d'un an, avant d'être jugés en 2003.

Pascual Pichún (père), Lonko ( = leader politique traditionnel), a aussi été condamné en vertu de la loi anti-terroriste qui impose des sanctions pouvant aller jusqu'à trois fois plus élevé que pour les crimes ordinaires. Cette loi n'est utilisé que dans la poursuite du peuple mapuche au Chili, comme c'est le cas de la famille Pichún l'un des exemples les plus typiques de la persécution judiciaire et politique injuste exercé par l'État chilien.

- Vidéo sur le dossier concernant le père de Pascual (où ce dernier apparait également): http://vimeo.com/10266148

(1)
Les mapuches sont une minorité au Chili. Au total, il y a environ un million de mapuches, ce qui represente 6,8% de la population chilienne. Le conflit entre les mapuches et le gouvernement chilien s'articule autour des questions de propriété de la terre. Les mapuches sont la population originaire de la région Araucanía. En 1881 la population indigène a du céder les territoires les plus fertiles et ont étés cantonnés dans des réserves.
Ces terres ont étés récupérées par les mapuches pendant le régime de Alliende (1970-1973),mais après le coup d'état de Pinochet ces territoires ont étés réannexés. Depuis les années 90, la population indigène est dans un processus visant à récupérer ses terres.

(2)
Cette loi viole manifestement les garanties du procès équitable et permet que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des «témoins sans visage», méthode en contradiction flagrante avec les traités ratifiés par le Chili, parmi eux le Pacte de San José. Cette loi est également en rupture avec d'autres instruments internationaux qui protègent spécifiquement  les droits des peuples autochtones tel que la Convention 169 de l'OIT et la Déclaration de l'ONU relative aux peuples indigènes.

Plus d'info :

- A propos de la demande d'asile politique de Pascual en argentine, 2005: http://www.wrm.org.uy/bulletin/103/Argentina_Chile.html

- Blog en espagnol : http://pascuallibre.blogspot.com/

- Audio en espagnol : http://radio.mapuche.nl/audio/1_136.m3u

- Video sur la résistance du peuple Mapuche à Ralso. L'entreprise espagnole Endesa voulait les en exproprier afin de construire 7 barrages et de pouvoir innonder leurs terres, en ce compris un cimetierre ancestral. Suite à la résistance Mapuche entre 2000 et 2004, seul un barrage a pu être construit. Néanmoins, les projets n'ont pas été abandonnés pour autant : http://www.youtube.com/watch?v=zCmQf5hcPUo